PRÊTRE et Fils

ETABLISSEMENT FONDE EN 1780

A la fin du XVIIIème siècle, Théophile PRÊTRE, agriculteur et horloger occasionnel, fabrique quelques horloges semblables à celle installée dans le clocher du village. Il travaille alors en collaboration avec Ferréol Guillemin, l’auteur du modèle initial. Lucien et César PRÊTRE, ses deux fils, transforment cet ouvrage hivernal en occupation permanente dans leur atelier situé au Narbief puis au Bizot. L’activité s’accroît, de nouvelles machines nécessitent la recherche d’une force motrice conséquente. La fabrique déménage, en 1854, sur la rive droite de Dessoubre au village de Rosureux. Ce déplacement annonce le nouveau statut de l’entreprise, sous la raison sociale « Prêtre et fils ». 4 à 5 ouvriers, un menuisier viennent étoffer une main d’œuvre jusqu’à présent familiale.

La maison connaît une nouvelle phase de prospérité sous la direction d’Asther PRÊTRE. Inventif, il dépose plusieurs brevets d’horlogerie et de mécanique, récompensés dans la plupart des grands concours industriels, notamment à l’exposition Universelle se tenant à Paris en 1900. La manufacture acquiert une renommée mondiale. Créateur d’une splendide horloge comportant 13 cadrans horaires différents, ce génial artisan met au point une fraiseuse mécanique, capable de tailler les dents sur 7 ou 8 roues simultanément. L’exigence de perfection aussi bien dans l’élaboration des mécanismes que dans leur mise en service explique la réussite commerciale de l’entreprise. Les commandes affluent de la France entière, quelques horloges partent en Espagne, en Tunisie et au Brésil et quelques centaines en Suisse. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, Asther a vendu plus d’horloges d’édifices en Suisse qu’en France, du fait de la rareté des fabricants helvétiques.

Il décède avant l’Armistice de 1918, ses fils Lucien et César lui succèdent. Avant de s’éteindre en 1937, Lucien a le temps d’initier ses héritiers, Henri et surtout Robert, aux secrets du métier. A partir de 1940, l’établissement délaisse la fabrication des mouvements mais continue à produire les accessoires et les cadrans.

Après avoir travaillé à Velars sur Ouche (21) en association avec le fondeur de cloches Farnier, Robert transfère, en 1956, l’atelier de Rosureux à Bretonvillers. Cet atelier est toujours utilisé pour confectionner certains pièces mécaniques.

Depuis 1982, l’entreprise est implantée à Mamirolle près de Besançon. Christian PRÊTRE, fils de Robert, continue la tradition tout en développant l’activité sur des services connexes (paratonnerre, sonorisation et restauration).

Fin 2012, avec son fils Nicolas, ils développement un établissement secondaire en Bourgogne près de Dijon afin d’être au plus proche de leurs clients.